Les personnes en état d’intersexuation naissent avec des variations naturelles de leurs caractéristiques sexuelles qui ne correspondent pas aux caractéristiques typiques des hommes et des femmes sans pour autant enclencher des problèmes de développement physique particulier.
Pourtant, ils font l’objet d’un suivi médical très lourd qui modifie leur corps. Ces opérations et traitements hormonaux d’assignation physique et psychologique sont réalisés dans les premières années de la vie des enfants intersexués. Ces pratiques sont contraires à l’interdiction de porter atteinte à l’intégrité du corps en l’absence de nécessité médicale et du consentement libre et éclairé du patient.
L’action de Mila Petkova se concentre sur la visibilité croissante des personnes intersexuées dans l’espace public, leur représentation dans les institutions politico-administratives. Elle vise surtout à la protection de la dignité des personnes intersexuées qui, comme tout le monde, devraient pouvoir disposer et choisir pour elles-mêmes leurs corps, leurs vies.
Après sa prestation de serment, Mila Petkova a accompagné une personne dans la rectification de son état civil en sexe « neutre ». En 2015, l’avocate a saisi la CEDH de cette affaire et pour la première fois en Europe, cette demande a été accueillie.
Mila Petkova a ensuite co-fondé l’association GISS Alter Corpus qui lutte contre les mutilations sur mineurs de 15 ans. L’association propose un accompagnement juridique du parcours médical et social, des actions contre des textes réglementaires et introduit des recours devant le Conseil d’Etat.
Aujourd’hui, ce sujet fait partie des réflexions relatives à la Loi bioéthique.